Rancière was interviewed in Libération last Friday. He set out (very clearly) a few of his ideas on politics and democracy. Here are a few snippets:
1. Democracy
La démocratie n'est ni la forme du gouvernement représentatif ni le type de société fondé sur le libre marché capitaliste. Il faut rendre à ce mot sa puissance de scandale. Il a d'abord été une insulte : la démocratie, pour ceux qui ne la supportent pas, est le gouvernement de la canaille, de la multitude, de ceux qui n'ont pas de titres à gouverner.
Democracy isn't the form of representative government nor is it the type of society founded on the capitalist free market. You have to restore the capacity to scandalise to the word. It was an insult at first: democracy, for those who couldn't stand it, is government by the rabble, the multitude, of those who do not have the title to govern.
2. Populism
On voit se séparer deux types de légitimité : l'une, savante, des gouvernants et des experts, l'autre, populaire, de plus en plus contestée et stigmatisée comme «populiste» quand elle va à l'encontre de la logique dominante, comme lors du référendum sur la Constitution européenne.
We see the separation of two types of legitimacy: one, learned, of the governers and the experts, the other, popular, more and more contested and stigmatised as 'populist' when it is contrary to the dominant logic as at the time of the referendum on the European Constitution.
3. Equality
L'égalité n'est pas un but à atteindre, au sens d'un statut économique ou d'un mode de vie semblable pour tous. Elle est une présupposition de la politique. La démocratie est le pouvoir de n'importe qui, la contingence de toute domination.
Equality is not a goal to be attained, in the sense of economic status or a way of life similar for everybody. It is a presupposition of politics. Democracy is the power of no matter who, the contingency of all domination.
4. The banlieues
Le problème n'est pas de savoir si des gens sont mal traités ou mal dans leur peau. Il est de savoir s'ils sont comptés comme sujets politiques, doués d'une parole commune.
The problem isn't knowing if people are badly treated or feeling bad about themselves. It is to know if they are counted as political subjects, equipped with a common language.
Tuesday, December 20, 2005
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